Métaphores de consultants

Stratégie & organisation des entreprises

Le soleil et le vent 20 Mai 2015

Filed under: Changement,Management,Patience,Stratégie,Uncategorized — Philippe Rousselle @ 10 h 03 min
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SoleilEtVentUn jour, le vent et le soleil se disputèrent pour savoir qui étaient le plus fort.

Le vent dit : Je vais te prouver que c’est moi. Tu vois ce vieillard là-bas ? Je parie que je vais lui faire ôter son manteau plus vite que tu ne pourrais le faire.

Sur quoi, le soleil disparut derrière un nuage et le vent se mit à souffler en ouragan. Mais plus il soufflait fort, et plus l’homme serrait sa pelisse contre lui. Finalement, le vent se lassa et tomba. Alors, le soleil sortit de derrière le nuage et sourit doucement au voyageur. Bientôt celui-ci sentit sa chaleur, s’essuya le front et ôta son manteau.

Le soleil fit alors observer au vent que la douceur et la bonté sont toujours plus forts que la violence et la fureur.

 

Les maths et le management 18 décembre 2014

Filed under: Management — Philippe Rousselle @ 14 h 31 min
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Capture d’écran 2014-12-18 à 14.27.24Le modèle mathématique n’est pas suffisant pour traiter une situation de management.

A l’école, les problèmes sont simples :
1. Toutes les informations sont données.
2. Il existe presque toujours une seule solution.
3. Le plus souvent, il n’y a qu’une seule façon de trouver la solution.
4. La solution est toujours vraie.

Dans la vie, on raisonne plus en termes d’adéquation.

Votre collaborateur fait trop d’erreurs ? Deux solutions opposées sont possibles. Vous pouvez lui remonter les bretelles ou le moral. La difficulté est de choisir la solution qui convient : l’une sera opportune un jour, l’autre le lendemain. D’autant que chaque solution peut mener aux deux mêmes résultats opposés.

Vous lui remontez les bretelles ? Votre collaborateur s’engagera à la vigilance et s’améliorera, ou se bloquera et fera preuve d’immobilisme.

Vous lui remontez le moral ? Votre collaborateur sera encouragé et s’améliorera, ou restera indifférent et fera preuve d’immobilisme.

Quelle solution adopter si ce n’est en estimant, en « sentant » que tel collaborateur réagira mieux à telle solution ? Tout est affaire d’intuition et c’est pour cela qu’intégrer la personnalité et la situation de son interlocuteur est déterminant…
La personnalisation et la contextualisation du management sont impératives : autant de collaborateurs et de situations, autant de façons de manager !

 

Un singe sur mes épaules 12 mars 2014

Filed under: Bestiaire,Management,Stratégie,Technique — Philippe Rousselle @ 8 h 04 min
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Capture d’écran 2014-03-12 à 08.02.11William Oncken était un spécialiste américain du management. C’est en 1974, qu’il publiait un article pour le moins original abordant la problématique de la gestion du temps en lien avec la délégation.

Le singe représente tout «projet», «action», «dossier», «décision», «problème»; C’est un charmant animal qui a pour particularité de sauter d’une épaule à l’autre pour se blottir dans les bras du plus accueillant des décisionnaires, pas forcément le bon et rarement volontaire. L’analogie du singe désormais perché sur l’épaule du manager illustre le transfert de l’initiative du subordonné vers son supérieur. Le singe n’aurait pourtant jamais dû quitter l’épaule de son propriétaire légitime.
Celui qui n’y prend pas garde se trouve vite à la tête d’une ménagerie affamée qui lui rend la vie impossible. Malgré les efforts que peut réaliser un manager pour développer l’initiative et l’autonomie de ses collaborateurs, il demeurera toujours confronté à la gestion des singes lorsqu’une personne viendra lui soumettre son problème. De cette manière, il se décharge de sa responsabilité en attendant votre initiative. Dans le feu de l’action bien des singes sont au rendez-vous. Pour aider les managers à ne pas se laisser dominer par ces primates bien blottis sur leurs épaules, William Oncken a recensé sept étapes pour gérer efficacement les problèmes de management.

7 règles de conduite pour traiter avec efficatité les singes sur notre épaule

Planifier: les périodes de suractivité (préparation du budget, objectifs mensuels, etc.) sont prévisibles. Ces rituels doivent être inscrits dans des calendriers précis. Cela évite la collision avec les décisions quotidiennes.

Anticiper: pour éviter d’avoir à régler les problèmes au fur et à mesure qu’ils se présentent, chaque dossier devrait faire l’objet d’un suivi méthodique.

Réguler: afin de s’assurer que les collaborateurs ne transmettent pas des dossiers mal ficelés, et les supérieurs, des problèmes qu’il leur appartient de régler.

Identifier: avant de s’attaquer à un problème, on vérifiera si le collaborateur qui le soumet ne peut pas le régler lui-même.

Recevoir: les problèmes doivent être traités entre quatre yeux, ou, à la rigueur, par téléphone. L’essentiel étant de vérifier que le responsable de l’étape suivante est bien identifié.

Minuter: les décisions quotidiennes ne devraient pas prendre plus de cinq à quinze minutes d’entretien. Au-delà, c’est qu’on y prend plaisir, qu’on n’a rien d’autre à faire, ou que le dossier n’a pas été suffisamment préparé.

Solder: qu’elles soient positives ou négatives, les décisions doivent être claires. Faute de quoi les collaborateurs reviendront plusieurs fois à la charge, suscitant exaspération et perte de temps.

Enfin, la règle des règles consiste à être toujours soucieux à clarifier les missions et à s’assurer que les tâches octroyées soient bien comprises et, dans la mesure du possible, acceptées.
 

Le remorqueur 6 août 2013

Filed under: Management,Pilotage,Stratégie,Uncategorized — Philippe Rousselle @ 14 h 36 min
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Image« Et toi, ta boite, tu la tires ou tu la pousses ? » me dit un jour un dirigeant visiblement noyé dans l’opérationnel. Traiteur, Il était à la tête d’une entreprise d’une dizaine de collaborateurs. Il venait de débarquer seul en camionnette, visiblement pressé, déchargeait ses caisses, nappait les tables, plaçait verres et verrines, débouchait les bouteilles et faisait le service. J’imaginais un court instant Carlos Ghosn, PDG de PSA, arriver dans la concession locale Picarde pour faire les vidanges et effectuer les 12 points de contrôle sur les véhicules de ses chers clients (Je ne suis même pas certain que Carlos sache faire une vidange, et ce n’est pas ce qu’on lui demande). Revenons à notre ami traiteur : Il me dit : une entreprise, il y des fois ou tu la tires et des fois ou tu la pousses pour qu’elle avance toute seule. Et lucide, il ajoute : moi, en ce moment : je tire !!! Mais j’aimerais bien me remettre à pousser…

Il était en mode remorqueur !!!!!

Explications : Vous savez les « remorqueurs », ces bateaux relativement petits, très puissants et très manœuvrables, servant à guider, tirer les gros bateaux entrant et sortant des ports. Et bien des remorqueurs, on en trouve dans toutes les organisations. Ces remorqueurs sont rapides, efficaces, puissants et je pense qu’on peut dire qu’ils sont bien meilleurs que les autres. Quand on confie une équipe à un remorqueur, celui-ci les tire avec une énergie folle. Le chef est devant il suffit de le suivre pour savoir où il va. Mais attention à ne pas dépasser le chef car devant, c’est la place du chef !!!

Je vous propose un autre type de pilotage : Plutôt que d’équiper le remorqueur d’un gros moteur, je vous propose de placer un petit moteur dans chaque embarcation. Ainsi, chaque collaborateur ou groupe de collaborateurs sera autonome et libre de piloter son petit, moyen bateau. Vous leur donnez, une carte, une boussole, une destination et estimez avec eux leur besoin en carburant pour se rendre au point de rendez-vous. Vous allez constater, que le groupe va se rendre à bon port sans que vous ayez à les « tirer ». Leur autonomie va laisser place à la diversité : certains iront vite, voir même plus vite que vous, d’autres tels des Christophe Colomb en profiteront pour expérimenter de nouvelles voies et découvrir leur Amérique. Et vous, me direz-vous qu’allez vous faire s’il n’y a plus personne à remorquer ? Et bien, je vous propose de rester disponible, restez derrière eux, bien attaché et faites du ski nautique.

C’est sympa le mode « ski nautique » non ? A oui, j’oubliais, je suis en vacances.
Je clos donc cette récréation métaphorique pour retourner à l’eau.

Amis Juilletistes et Aoutiens je vous salue bien !!!

 

Le perroquet clappeur 23 avril 2011

Filed under: Bestiaire,Innovation,Management,Patience — Philippe Rousselle @ 11 h 57 min

« Un consultant n’a jamais raison d’avoir raison trop tôt ».La vision externe du consultant et sa capacité d’analyse peuvent lui permettre de trouver des solutions rapidement. Mais attention : n’oubliez pas que ce n’est pas en tirant sur les branches que l’on fait pousser les arbres, autrement dit, il faut du temps, un certain temps même, au client pour « digérer », « sortir la tête du guidon », et voir ou être prêt à mettre en oeuvre certaines choses qui d’un point de vue externe peuvent paraître simples et évidentes (et c’est pas évident d’être simple).

Alors que faire ? se taire et attendre ? se morfondre ? intérioriser et se déclencher un ulcère à l’estomac ? Crier ? Prendre la porte ? mais que faire d’une porte ??? Mais pourquoi une porte ? Mais que vient faire une porte dans cette métaphore ??????

La métaphore qui suit n’est pas de moi mais d’un de mes clients qui à l’issue d’une prestation m’a dit « un bon consultant est un perroquet clappeur ». 

Le consultant doit savoir répéter 10 fois la même chose avec patience afin de ne pas agacer son client. Et puis un jour, le client l’appelle en lui disant « Philippe, j’ai eu une idée ce matin, il faut que je vous en parle… ». L’idée a fait son chemin et est enfin arrivée à destination avec une nuance, car le client maintenant pense l’avoir trouvée tout seul (Le client se l’est appropriée, c’est formidable).

Le consultant junior en mal de reconnaissance va revendiquer l’origine de l’idée et aura forcément tord d’avoir eu raison trop tôt. Le client se demandera même pourquoi il paie un consultant pour qu’il lui répète simplement ses propres mots.

Le consultant expérimenté (et donc plus rusé) va se mettre à applaudir son client. Clap, clap, clap fait maintenant le perroquet clappeur en félicitant celui qui a trouvé une innovation qui va faire grandir son entreprise. Peu importe l’origine de l’idée, pourvu quelle soit bonne. Et après tout, on ne fait jamais rien tout seul.

Je le répète, cette métaphore n’est pas de moi, mais d’un de mes clients. Je le répète, cette métaphore n’est pas de moi, mais d’un de mes clients. Je le répète, cette métaphore n’est pas de moi, mais d’un de mes clients. Je le répète, cette métaphore n’est pas de moi, mais d’un de mes clients (même si c’est la mienne maintenant). Je le répète, cette métaphore n’est pas de moi, mais d’un de mes clients. Je le répète, cette métaphore n’est pas de moi, mais d’un de mes clients.

Clap, clap, clap !!!

 

On n’a pas attendu la fin des pierres pour mettre fin à l’âge de pierre. 14 Mai 2010

Filed under: Changement,Innovation,Management — Philippe Rousselle @ 16 h 32 min

L’innovation n’est pas rentable et c’est le fait de la vendre qui peut vous rapporter, à condition que votre marge soit supérieure aux frais de R&D et aux nuits blanches passées à cogiter. Attention à la résistance au changement et au temps qu’il vous faudra pour faire adhérer vos prospects, suspects, clients, collègues et conjoint à votre superbe nouvelle idée qui vient de germer dans votre esprit de grand génie.

Je les entends déjà : A quoi bon changer ? j’ai besoin de rien moi, en plus j’ai déjà tout ce qu’il faut. Si c’est nouveau, c’est pas encore bien rôdé, je préfère attendre la version 2 avant de m’y mettre. Je vais quand même pas essuyer les plâtres… Quoi ? les énergies nouvelles ? On ferait mieux de revenir aux sources, les anciens, eux, savaient ce qu’il faisaient ! Ils avaient du bon sens… Ahhhh !!!!, l’arme fatale : la référence aux anciens !!!! On se demande bien pourquoi vouloir changer les choses quand on constate le temps qu’il faut pour convaincre les gens de bonne volonté.

Et pourtant : « On n’a pas attendu la fin des pierres pour mettre fin à l’âge de pierre ».

Effectivement, il y a encore plein de pierres sur terre, et ça ne nous viendrait pas à l’idée de briser un silex pour en faire un coupe-papier, un couteau à steack, une scie à bois ou un briquet pour allumer son barbecue le week-end. Les résistants au changement n’ont jamais autant innovés que leurs « anciens » auxquels ils se réfèrent. Pourquoi habiter dans une grotte ? Pourquoi vouloir maîtriser le feu ? Pourquoi se sédentariser ? Pourquoi vouloir domestiquer des animaux ? Pourquoi cultiver ? Pourquoi l’e-Pad ?

Et pourquoi pas…

Philippe Rousselle – Double XL

 

La théorie des génies 4 Mai 2010

Filed under: Action,Management,Patience,Stratégie — Philippe Rousselle @ 12 h 48 min

Dans toute entreprise il y a généralement deux types de génies :

Les grands génies
Ils sont géniaux : Ils ont de grandes idées, nouvelles, géniales, idéales, innovantes, en adéquation avec les attentes du marché… mais le problème c’est qu’ils en restent là. Incapables de mettre en place leurs idées, ils restent éternellement dans le Y’aka faut qu’on, la critique et le « je l’ai toujours dit mais on ne m’écoute jamais ».

Les petits génies
Ils sont géniaux : Artisans spécialistes de l’efficience, du beau, de la qualité et du zéro défaut, ils savent faire parfaitement. Stakanovistes du 21ème Siècle,  ils savent produire vite et bien… et ils aiment ça. Cependant, faute d’avoir toujours la tête dans le guidon : ils n’ont pas d’idée.

En troisième catégorie de génies : Les moyens
Plus rares et souvent seuls, ceux-ci n’ont rien de génial, bien au contraire : Ils prennent juste les idées des grand et les donnent à produire aux petits.

A bon entendeur, salut !!!!

Philippe Rousselle (je ne me sens pas génial aujourd’hui… et c’est tant mieux)  – Double XL